Agir contre le vieillissement !

Il n’est peut-être pas possible de remonter le temps, mais il est possible de limiter les dégâts qu’il laisse sur notre corps !

En effet, il a été démontré que des personnes ayant le même âge chronologique pouvaient avoir des âges biologiques différents. Autrement dit, un individu de 45 ans peut avoir l’organisme d’un jeune de 22 ans, ou inversement ! Cela pose donc les questions suivantes : le processus de vieillissement est-il variable d’un individu à l’autre ? Est-il possible de « vieillir moins vite » ? Si oui, quelles sont les stratégies à mettre en œuvre pour ralentir le processus de vieillissement ?

Avant d’apporter des réponses à ces questions, une définition claire et précise du « vieillissement » ainsi qu’une détermination de ses mécanismes s’imposent :

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Qu’est-ce que le vieillissement ?

Le vieillissement est l’ensemble des processus physiologiques et psychologiques impliqués dans le remaniement des structures de l’organisme et ralentissant ses différentes fonctions, et ce, à partir de l’âge mûr. Il est la conséquence de plusieurs facteurs intriqués, principalement les facteurs génétiques et les facteurs environnementaux auxquels l’individu est exposé tout au long de son existence.

Chez les personnes âgées, l’état de santé est essentiellement sous la dépendance des effets du vieillissement d’une part, des effets de l’ensemble des maladies contractées d’une autre part, qu’elles soient passées ou actuelles, chroniques ou aiguës.

Quels sont les mécanismes à l’origine du vieillissement ?

Les mécanismes à l’origine de ce processus naturel et inéluctable qu’est le vieillissement sont multiples, complexes et étroitement intriqués. Malgré les formidables progrès dans le domaine scientifique, ces mécanismes ne sont pas encore totalement élucidés et font actuellement l’objet de nombreuses études.

Toutefois, l’implication des mécanismes suivants a été scientifiquement démontrée :

Les facteurs génétiques

De nombreux arguments plaident en faveur de l’implication des facteurs génétiques dans le processus de vieillissement, en voici quelques-uns :

  • L’espérance de vie et la vitesse de vieillissement sont généralement similaires chez les vrais jumeaux (qui possèdent des patrimoines génétiques identiques) ;
  • Il existe des gènes qui sont retrouvés fréquemment chez les sujets centenaires, ces gène pourraient donc jouer un rôle dans l’allongement de l’espérance de vie ;
  • Les syndromes de vieillissement accéléré sont généralement d’origine génétique.

L’altération des télomères

Il faut savoir que la plupart des cellules de notre organisme se divisent continuellement tout au long de notre vie. À chaque division cellulaire, les extrémités de nos chromosome, appelées « télomères », perdent des fragments d’ADN et se raccourcissent. Or, ces télomères ont pour rôle la protection de notre ADN, et leur altération au fil des divisions cellulaires serait la principale cause de notre vieillissement. Certains scientifiques pensent même que si la science parvient à éviter l’altération des télomères, nous pourrons vivre 2 ou 3 fois plus longtemps… Voire indéfiniment ? Ce n’est évidemment pas si simple, mais c’est une piste très sérieuse et prometteuse qui est toujours en phase de recherche.

Le stress oxydatif ou stress oxydant

Le stress oxydatif est causé par les radicaux libres, des substances (atomes ou molécules ayant un électron libre) très instables et réactives issues du métabolisme de l’oxygène. Leur production en grande quantité et leur accumulation dans l’organisme provoquent des dégâts au niveau de l’ADN et des membranes de nos cellules. Cela joue un rôle important dans le processus de vieillissement.

Les facteurs environnementaux

Le vieillissement est aussi influencé par les facteurs environnementaux, ou extrinsèques, auxquels nous sommes soumis tout au long de notre vie :

  • La pollution
  • atmosphérique ;
  • L’exposition au soleil ;
  • L’alimentation ;
  • L’exercice physique ;
  • Le mode de vie (sédentarité, tabagisme, consommation d’alcool…) ;
  • La vie professionnelle (certaines professions sont plus pénibles que d’autres) ;
  • La vie relationnelle ;
  • Etc

Donc pour réponde à la question : le processus de vieillissement est-il variable d’un individu à l’autre ? La réponse est oui, il est notamment sous la dépendance de facteurs génétiques et environnementaux (qui sont variables entre les individus).

Quelles sont les stratégies à mettre en œuvre pour ralentir le vieillissement ?

Avoir un régime alimentaire sain et équilibré

Une alimentation saine et équilibrée est essentielle pour le maintien d’une bonne santé. Mais pour ralentir le vieillissement, la restriction alimentaire semble être la méthode idéale… Autrement dit, manger moins pour vieillir moins vite ! En effet, des études cliniques américaines et chinoises réalisées sur des animaux (principalement des rats) ont démontré un allongement significatif de leur durée de vie grâce à la restriction calorique.

La restriction calorique agit par l’intermédiaire de deux mécanismes : la limitation de la glycation protéique et la protection contre les radicaux libres. Une double action permettant une protection contre le vieillissement.

Il est donc recommandé, pour se protéger du vieillissement, d’avoir des apports caloriques journaliers diminués, environ 70% de la ration calorique complète.

Exemple : un individu dont la ration calorique quotidienne recommandée est de 2000 Kcl, doit la réduire à 1400 Kcl (70% de 2000 Kcl) pour ralentir son vieillissement.

Ce régime légèrement hypocalorique doit être mis en application assez tôt dans la vie de l’individu, dès que la période de maturation sexuelle est passée. Cela a également comme avantage la protection contre certaines maladies telles que les cancers et les infections.

Attention, la restriction calorique n’est absolument pas recommandée chez le sujet âgé ! De même, tout individu doit fournir à son organisme l’ensemble des éléments nécessaires à son fonctionnement (nutriments, vitamines, oligo-éléments, minéraux…). Cela passe par une alimentation équilibrée, variée et apportant suffisamment de calories.

Dans tous les cas, il est conseillé de demander l’avis d’un diététicien avant de réorganiser son régime alimentaire.

Lutter contre le stress oxydatif

Le stress oxydatif, c’est-à-dire l’accumulation des radicaux libres au niveau de l’organisme (des substances instables et nocives qui détruisent les différents constituants cellulaires), fait partie des principaux mécanismes du vieillissement humain. Il est donc recommandé de lutter contre ce phénomène, mais comment ? Essentiellement grâce à l’adoption de saines habitudes de vie :

  • Arrêter de fumer (que ce soit un tabagisme actif ou passif).
  • Limiter la consommation de boissons alcoolisées.
  • Éviter la surexposition au rayons UV solaires (une exposition légère est néanmoins bénéfique, car elle permet de produire de la vitamine D).
  • Éviter les régimes trop riches en graisses.
  • Éviter la sédentarité et pratiquer une activité physique régulière.
  • Rester loin de la pollution (préférer l’air pur de la campagne si possible).
  • Rester loin des pesticides, notamment en privilégiant la consommation des fruits et légumes bios.

La lutte contre le stress oxydatif, ça passe aussi par l’assiette ! En effet, il n’est peut-être pas possible d’arrêter la production de radicaux libres (seulement de la réduire), mais il est possible de les neutraliser grâce à des substances « antioxydantes » présentes dans de nombreux aliments :

  • Faire le plein de vitamine C : consommer régulièrement des aliments qui en contiennent en grande quantité tels que l’orange, le kiwi, le persil, les choux, le brocoli… Cela a surtout un effet protecteur impressionnant sur la peau.
  • La vitamine E : elle participe à la régénération des cellules détruites par les radicaux libres (entre autres). On la retrouve en grandes quantités dans les huiles végétales, les fruits secs (noix, noisettes, amandes…), les épinards, la mâche…
  • Le bêta-carotène : il est retrouvé dans les fruits et légumes colorés, notamment la carotte, la tomate, les poivrons rouges, la papaye, la mangue, les myrtilles, les framboises…
  • Les oligo-éléments : ils jouent un rôle très important dans la neutralisation des radicaux libres. On les retrouve dans beaucoup d’aliments, notamment les fruits de mer, les viandes, les produits laitiers…
  • Les acides gras poly-insaturés (oméga 3 et 6) : retrouvés en grandes quantités dans les poissons (morue, maquereau, sardine), les huiles de poissons (huiles de foie de morue), certaines huiles végétales (colza, lin, noix…).

Corriger les troubles hormonaux

L’équilibre hormonal est primordial pour « bien vieillir ». En effet, après la ménopause, le vieillissement s’accélère ! Cela nous montre l’importance des hormones féminines dans la protection contre ce phénomène. C’est pourquoi il est utile de mettre en place un traitement
hormonal substitutif (THS) chez certaines femmes ménopausées, pour une meilleure protection des os, du cerveau et des organes uro-génitaux des dégâts du vieillissement.

D’autre part, il a été démontré que l’administration de GH (Growth Hormone ou hormone de croissance) aux personnes âgées, chez qui le taux est généralement abaissé, leur permettait la production de masse maigre (muscle) et la réduction de certains effets du vieillissement sur la peau.

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